Comme chaque mercredi, un membre de la rédaction vous propose de revenir sur un jeu, un événement, ou même un objet qui a marqué aussi bien son parcours de testeur pour Gamatomic que celui de joueur lambda. Bref, aujourd'hui, voici le souvenir...
La sortie prochaine de la Nintendo Switch a ravivé un douloureux souvenir : l'acquisition de ma Super Nintendo. Cette machine de rêve maintes fois rentabilisée par les heures de jeu qu'elle m'a procurées n'est pas en cause. Ce sont plutôt les circonstances de son achat qui me poussent à me mettre en position fœtale tout en suçant mon pouce lorsqu'elles reviennent à moi après toutes ces heures de thérapie et d'hypnose utilisées à oublier ce moment douloureux.
En effet, j'avais un problème de taille : je n'avais pas de télé. D'un côté c'était un achat conséquent, ajouté au prix de la console, et je n'avais pas la place pour un de ces monstres cathodiques. Alors il a fallu que je me procure un adaptateur péritel pour mon écran d'Amstrad 6128+. Ce n'était pas l'époque d'Internet, et je n'avais pas le permis de conduire. Croyez bien que j'ai dû user d'astuce pour récupérer les catalogues d'électronique me permettant de trouver le Graal. Une fois repéré je constatais qu'il se trouvait dans une boutique parisienne. Là encore c'était tout une expédition : se faire emmener par un copain dont le père partait travailler tôt, prendre le train, comprendre le plan du métro, y arriver, trouver une cabine téléphonique pour convenir du rendez-vous de retour, revenir... Nathan Drake n'aurait pas fait mieux.
Mais j'y suis arrivé ! À moi alors cette merveilleuse boite du pack Super Nintendo + Starfox. Elle était là, s'allumait, me montrait ses graphismes ravageurs, la voix de mes copilotes – que je comprenais avec beaucoup d'imagination – résonnait à mes oreilles au milieu du doux son des lasers ! Mais voila, toutes ces péripéties m'ont amenées à allumer la console... la veille d'un départ de 15 jours de vacances en camping ! Ce furent les plus longues vacances de toute ma vie.
Il n'empêche que j'aime StarFox Zero, même si jongler entre les deux écrans n'est pas vraiment évident, j'en parlerai à ma psy.