2005 sera l'année des gros, en tout cas celle des gros éditeurs de jeux vidéo. Des très gros même. A en croire le PDG d'Electronic Arts, il n'y aura que très peu de place pour les petits éditeurs, mais en revanche beaucoup pour les grandes manœuvres de concentration. Que nous réserve 2005 ?
"Je pense que nous allons assister à une consolidation du secteur, et nous voulons être un consolidateur". Pour Larry Probst, en tout cas, l'année qui arrive s'annonce comme excellente. Le PDG d'Electronic Arts nous avoue clairement ses intentions, aprés la prise de 19,9% du capital du français Ubisoft, et la menace d'une prise de contrôle hostile de celui-ci.
Ce mouvement de concentration, qui n'en est qu'à ses débuts, s'explique par les coûts de production de jeux vidéo toujours plus élevés : les éditeurs parient de plus en plus sur des blockbusters gourmands en licences et campagnes promotionnelles, et doivent en plus garantir la disponibilité sur toutes les consoles, y compris les petites nouvelles de Sony et Nintendo (la PSP et la NDS).
Du coup, le secteur des éditeurs indépendants se retrouve très largement dominé par quelques uns, aux reins très solides, avec en incontestable première position Electronic Arts.
Enfin, on peut aussi redouter la prise de contrôle des fabricants de consoles afin de se garantir les exclusivités, ainsi que celle des grands groupes de communication, très attirés par un secteur toujours en croissance.
Que nous réserve l'avenir ? Sans doute encore moins de choix, mais plus de blockbusters formatés pour un succès commercial énorme.