- Éditeur THQ
- Développeur Yuke's Media Creation
- Sortie initiale 18 nov. 2005
- Genres Combat, Sport
Si pour vous, le catch américain n'est qu'une supercherie truquée. Si vous ne connaissez pas les Pedigree, F-U, Spear et autres Power Bomb. Si vous êtes insensibles aux exploits de Shawn Michaels et de Kurt Angle, sachez que cela va changer puisque Smackdown! vs RAW débarque sur PS2 dans une version 2006 relookée et toujours destinée aux amateurs de catch... mais aussi aux autres.
You Suck ! You Suck !
"Start the Game" - Triple H
"The Champ is here" - John Cena
Leg Drop de The Undertaker sur Kurt Angle
Cependant, on est déçu par quelques oublis de très bons catcheurs. Exit Bobby Lashley, Matt Hardy, Tyson Tomko, Victoria, les MNM et les Mexicools. D'autres n'ont plus rien à faire dans le roster : à Spike Dudley, Mark Jindrak, Charlie Haas ou Joy Giovanni. De plus, THQ n'a pas assez mis l'accent sur les équipes. A quoi bon mettre The Hurricane lorsque son compère Rosey est absent ? Malgré ces quelques défauts, le roster de SVR2006 dépasse nos espérances.
"Are you talking to me ?" - Batista
Batista est reproduit fidèlement
Heureusement, THQ a intégré un tout nouveau mode de jeu qui vous fait rentrer dans la peau d'un General Manager. Comme dans Football Manager mais avec des lutteurs en slip, il faut gérer votre fédération et son show de A à Z. Les possibilités sont nombreuses : vous pouvez par exemple, créer une rivalité entre deux lutteurs, annoncer l'arrivée d'un nouveau catcheur, changer le gimmick des combattants, faire des heel/face turn (devenir gentil ou méchant), etc. Vos choix influeront sur la popularité des lutteurs : si vous mettez en avant Kurt Angle, sa côte auprès des fans augmentera. Le but principal est de battre la fédération rivale au niveau des scores d'audience et des rentrées publicitaires pour remporter le titre de Manager de l'Année. On est étonné et réjoui par la richesse des possibilités. C'est passionnant, bien pensé et forcément indispensable pour tout ceux qui ont, un jour, rêvé de devenir General Manager et marcher sur les traces d'Eric Bischoff.
"I'm a Legend Killer" - Randy Orton
Orton fait passer un sale quart d'heure à l'Undertaker
Avant de se faire massacrer en ligne par Randy Orton, il faut devenir une légende vivante du catch. SVR2006 pousse le mode Create-a-wrestler (CAW sur les forums US) dans ses derniers retranchements. Tout est personnalisable : visage, vêtements, accessoires, attributs physiques, voix. Libre à vous de choisir votre propre gimmick. Pour crédibiliser votre catcheur, il faudra lui créer une entrée digne de ce nom avec effets pyrotechniques et angle de caméra personnalisables. Puis, il est possible de modifier ses techniques de combats en choisissant son style de lutte et ses prises. Ensuite, vous pouvez le faire intégrer dans une équipe, modifier ses points de compétences, créer son propre Show Pay Per View, élaborer sa propre ceinture, etc. Les possibilités sont nombreuses et les résultats sont convaincants tant les modes mises au point par THQ sont précis et exhaustifs. Dans le rayon nouveautés, il faut également souligner la nouvelle Locker Room (loge) tout en 3D où vous retrouverez toutes vos options.
"Woooo !" - Ric Flair
Chokeslam de l'Undertaker
On reste dans les nouveautés de cet épisode 2006 avec deux changements majeurs dans le gameplay. Désormais, il faudra gérer son état de fatigue. La jauge descend au fur à mesure des prises et il faudra l'augmenter pour continuer à lutter. Le système est déroutant. On avait pris l'habitude d'enchaîner les Moonsault et les mouvements les plus risqués sans jamais faiblir. En fait, il ajoute une dimension stratégique au combat. Il va falloir faire des choix : plus le combat avance, plus la jauge descend rapidement. Il faut donc savoir ménager ses efforts. Deuxième innovation importante, le Momentum System est au demeurant inutile et peu novatrice. Pourtant, après quelques combats, ce système prend toute sa dimension. C'est une jauge qui augmente selon les coups que vous portez. Lorsque votre jauge est à fond, vous pourrez déclencher votre prise de finition. Pour augmenter sa jauge, il faut exécuter des mouvements spectaculaires genre un Diving Leg Drop du haut d'une échelle. Ce nouveau système propose également plus de retournements de situations que dans les précédents épisodes.
"I'm your Papi" - RIP Eddie Guerrero
Diving Head Butt du haut de la cage
Manette en main, la maniabilité impressionne par sa souplesse. Certes, les catcheurs sont moins rapides qu'auparavant, mais les prises sortent toujours aussi facilement et font des dégâts. Ces derniers sont représentés par un corps humain avec quatre parties du corps et sont en quelque sorte votre barre de vie. Le jeu laisse plus de places aux esquives et aux contres réalisables avec "L2" et "R2". Toutes les prises peuvent être retournées à votre avantage. avec un bon timing. Rien n'est plus jouissif que de transformer un Pedigree en Low Blow ou de contrer une Batista Bomb fatale en DDT. THQ a également mis l'accent sur les mini-jeux. Pour se dégager d'une prise de soumission, il faudra soit bourriner "croix", soit arrêter une flèche dans une jauge. Les Sleeper Hold (prises du sommeil) à la Rowdy Piper sont désormais possibles. Le lutteur qui la subit doit tenter de se réveiller pour ne pas s'évanouir et être compté comme KO. La mise en scène est parfaite. On regrettera juste quelques soucis d'IA et un arbitre souvent hors du coup. Heureusement, ces défauts n'altèrent pas le plaisir de jeu singulier que procure WWE Smackdown! vs RAW 2006.
- Fidèle à la réalité
- Le roster quasi-complet
- Une animation à tomber par terre
- Les nombreux modes de personnalisation
- Le gameplay complexe
- Difficile pour les non-fans
- Peu de vraies nouveautés
- Mode Carrière un peu court
Comme HBK, SVR2006 s'auto-proclame l'icône incontestée dans le monde du catch vidéoludique. Grâce à son exhaustivité et à son gameplay complexe, il est indispensable pour tous les fans de la WWE qui veulent revivre les exploits des shows sur consoles. Il sera très difficile pour Yuke's et THQ de faire mieux après ça. Que ceux qui ont des préjugés sur le catch l'essayent, il pourrait définitivement attraper le virus... et se mettre à crier "Wooooooo" à longueur de journée.