Lynn et Giny sont deux sœurs qui lors d'un après-midi shopping découvrent une étrange boutique. Là, elles vont acheter un jeu vidéo nommé Kuma. Et c'est accompagnées de Leo, Yoni et Thalie qu'elles s'embarquent dans une aventure où leur vie sera véritablement en jeu.
Connaissez-vous les Supers Nanas, la série Team Titans et les publications de Junko Mizuno ? Et bien le style de Kuma Kuma serait un mélange de tout ça. Hélas, le format manga et le noir et blanc desservent le dessin qui se retrouve surchargé et difficilement lisible !
Niveau scénario, nous ne sommes pas mieux lotis. Aucun des personnages principaux n'est développé. Leur vie dans le monde réel se résume au strict minimum et reste anecdotique. Quant à leur personnage dans le jeu, c'est la classe qu'ils ont choisie qui les définie. L'histoire ce contente d'enchaîner les quêtes "porte/monstre/trésor", ce qui n'est déjà pas terrible à jouer. Je vous laisse donc deviner ce que c'est que de le lire...
Coté gags, comment vous dire ? Ils tombent à plat, pour la plupart. Les gags visuels devraient faire rire les enfants de moins de 10 ans. Ceux de situation ne m'ont même pas tiré un sourire. Quant aux clins d'œil pour les vieux geeks, ils pourraient se gratifier de "facepalm" : pour exemple, vous pouvez voir une C18 en vendeuse et un C17 forgeron !
On peut féliciter Ankama de donner leur chance à de jeunes auteurs, mais à la vue de Kuma Kuma, c'est à se demander s'ils les encadrent toujours suffisamment. Kuma Kuma aurait dû être à l'image de sa couverture colorée et sympathique. Malheureusement, il n'en est rien. Donc si vous voulez vraiment lire une bonne histoire où les personnages mettent leur vie en jeu dans un univers virtuel, je vous recommanderais plutôt Dreamland de Reno Lemaire.
Les deux premiers tomes de Kuma Kuma sont disponibles sur internet (Tome 1 et Tome 2) et en magasins spécialisés aux alentours de 6 € chacun.