Prévu sur
- Éditeur Microsoft
- Développeur Bizarre Creations
- Sortie initiale 2 déc. 2005
- Genre Course
Alors que Project Gotham Racing a fait les beaux jours de la Xbox, c'est sans surprise qu'on retrouvera dès la sortie de la X360 un nouvel opus de la série, spécialement développé pour la console next-gen de Microsoft. Sans surprise mais quand même. Car si le titre devrait, avec Dead or Alive 4, occuper le haut des rayonnages, il constitue surtout un bel exemple de ce qui est techniquement possible avec la X360. Une sorte d'ambassadeur à la très belle gueule, mais dont l'interêt réel risque vite d'être un peu occulté.
Des courbes à se damner
Je ne suis pas beau, je suis pire
Car si tous les superlatifs ne suffiront à exprimer la claque visuelle que constitue Project Gotham Racing 3, le jeu semble parfois s'auto-suffire dans cette explosion de réalisme graphique, de fluidité esthétique hypnotisante. Et on tombe tous dans le piège. La première prise en main se limite souvent à une admiration stupide, une attitude béate qui se traduit forcément par des crashs contre les murs tant on passe son temps à déplacer la caméra pour admirer les détails de la voiture et des décors. Mais quand on a fini de s'user la rétine sur les effets somptueux de la carrosserie, on s'intéresse au fond. Et on se prend à repenser à une vieille fable, parlant de ramage, de plumage, et de vilain flatteur...
It's a small, small world
Midtown Madness à Tokyo
Tout en gardant en tête que la version preview à laquelle nous avons joué n'est pas exactement la version retail que vous pourrez trouver dans votre magasin préféré, son niveau d'aboutissement nous permet d'ores et déjà de parler un peu plus du contenu. Au programme donc on retrouvera les principaux constructeurs d'automobiles sportives, parmi lesquels les prestigieux Aston Martin, Ferrari, ou encore Mc Laren. Leurs joujous survitaminés seront pilotables dans 4 grandes villes (Tokyo, Londres, New York et Nürburgring, temple du racing en Allemagne). On regrette l'absence de Paris en faisant défiler les différentes courses disponibles. Si le nombre de 4 pays semble très peu pour combler des joueurs élevés au Gran Turismo, on se dit qu'on sera peut-être rassasié avec ce qui nous est proposé, chacun disposant de plusieurs tracés très différents.
Et le plaisir ?
La carrosserie ne fait pas le moine
Pourtant, certaines courses nous ont semblé sacrément limitées, notamment celles situées au Nürburgring. On ne veut pas réveiller les vieilles querelles chauvines, mais on a eu du mal à comprendre la logique qui a été à l'origine de ce choix. Alors que Paris a complètement été oubliée, et malgré le plaisir qu'on aurait ressenti à taper le 230 km/h sur les Champs-Élysées, Nürburgring a attiré les développeurs. Et malheureusement, les courses qui y sont proposées se résument assez à une ballade de campagne à haute vitesse. Nous nous sommes même surpris à piquer du nez alors qu'un des invités de la présentation n'en était qu'à son deuxième tour sur ce circuit. La monotonie est une des choses qui nous ont particulièrement frappées en jouant à Project Gotham Racing 3. Malgré une débauche de moyens, aucun des participants n'a semblé éprouver de plaisir particulier de pilotage. Petite limite : le mode deux joueurs n'était pas disponible, et il est fort possible que celui-ci, avec le mode multi online, constituent les points forts du jeu. En attendant de pouvoir tester une version complète et définitive, on reste donc plutôt perplexes.