Test | UFC Undisputed 3, une qualité indisputable
27 févr. 2012

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UFC Undisputed 3

La course à la victoire dans les jeux de simulation de combat n'a cessé de pousser les deux licences principales, UFC Undisputed de THQ, et EA Sports MMA, dans une direction ne pouvant que plaire au joueur. En proposant toujours plus de contenu, plus de réalisme, ce UFC Undisputed 3 se révèle généreux à plus d'un titre, sans pour autant être parfait. Il faut savoir se laisser quand même une petite marge de progression.

Quoi de neuf sous le soleil ?

Un constat immédiat dans UFC Undisputed 3, le nombre de combattants est ahurissant, plus d'une centaine, réparti selon différentes catégories de poids, et se partageant entre les licenciés de l'UFC et de la Pride. Cette dernière n'a rien à voir avec une bande de gentilshommes paradant les rues de Paris sur des chars extravagants, puisque les règles de cette fédération permettent des coups encore plus violents que ceux de l'UFC, à savoir, entre autre, l'autorisation de coups de genoux au sol. Fatal. Autre amélioration notable : le gameplay, plus fluide, nerveux et réactif, permet de quitter la simulation dure pour aller presque faire parfois un clin d'œil à l'arcade. Vous ne pourrez vous empêchez de penser à la série des Fight Night dans l'orientation et les choix fait pour l'évolution de la série de THQ.

As-tu vu mon corps d'athlète ?

La modélisation et le réalisme des combattants est hallucinant.

Techniquement, le titre pousse encore plus loin sa maîtrise de la modélisation corps. Ultra-réaliste, que ce soit le grain de peau, la pilosité, la sueur, et l'animation des coups, on sent le travail d'orfèvre et la finesse d'un réalisme assez stupéfiant. Les environnements, des octogones, sont quand à eux moins marquants. Même si elles sont très réalistes et bien modélisées, les arènes manquent un peu de caractère et il n'y a pas vraiment de différence de l'une à l'autre. Pour ce qui est de l'ambiance sonore, nous sommes toujours dans la même optique de réalisme, avec les sons des coups, des respirations et expirations des combattants, le grondement de la foule et le bruit de la cloche... Bref, vous y est ! L'ensemble est très réaliste et les commentaires, s'ils sont toujours répétitifs et agaçants à la longue, ont quand même une durée de vie plus longue que certains autres jeux, grâce à une variété et un à-propos un poil plus achevé que chez ses concurrents.

UFC Pride

Les tutoriaux sont présentés par des petits films explicatifs.

Quand nous vous disons que ce UFC Undisputed 3 est généreux, il suffit de se pencher sur le nombre de modes de jeu pour en prendre la mesure. Hors des classiques modes exhibition et championnat, vous écoperez en plus d'un mode "combat de légende" – sous le nom de mode Ultimate, où vous pourrez revivre certains grands combats de l'UFC, un mode "Défense du titre" qui n'est autre qu'un espèce de mode "survival", et enfin un mode "Carrière", où vous pourrez créer votre combattant et lui faire vivre l'ascension d'un champion d'UFC. Ce dernier mode, assez bien fait et plus addictif, propose en plus des combats, des mini-jeux afin de simuler différents entrainement. Parfait pour rythmer l'enchainement des combats sans que ça deviennent trop répétitif. Ces entrainement permettent d'améliorer les caractéristiques de votre personnage à la manière d'un jeu de rôle. Seul bémol, l'éditeur, sur lequel nous reviendrons plus tard, à ses défauts. Un petit mot sur le combat en ligne. Il parait que ce volet est plus fluide et mieux codé que ses prédécesseurs, mais il n'empêche qu'il y demeure toujours un petit lag et un temps de latence que ne vaudra jamais une bonne vieille baston en live avec un pote dans son salon. Donc dites vous que le online est correct dans ce titre, mais pas parfait (comme aucun online pour l'instant, à part peut être celui de Street Fighter IV).

Prise en main et prises tout court

Euh... hum... On va vous laisser entre vous les gars !

Rentrons enfin dans le vif du sujet : le combat lui-même. La prise en main demande un temps d'adaptation, car certaines manipulations vont un peu à l'encontre du bon sens (la touche de charge et de placage pour mise au sol par exemple), un tutoriel live précédé de petits films explicatifs permet de se faire la main avant votre premier combat. En gros, votre arsenal se compose de quelques coups de poings et coups de pieds à la base, une garde, un placage, des esquives, des prises debout et des soumissions. C'est le lot général. Puis suivant le style de combat de votre personnage, viennent se greffer des techniques spéciales pouvant inclure des prises aériennes, des coups de genoux, etc. Si le jeu reste orienté simulation – le petit côté balais dans l'oignon n'étant pas en reste – vous reconnaitrez volontiers une amélioration dans la fluidité des enchainements par rapports à son concurrents. Même un plus grand dynamise. Cependant, les prises au corps à corps avec la croix analogique donnent souvent une impression d'à-peu-prime et sont d'une certaine lourdeur, alors qu'au contraire, les soumissions avec un système de barre à recouvrir est beaucoup plus dynamiques. Dans l'ensemble, vous avez de quoi faire des combats variés, mais n'oubliez pas que c'est d'abord une simulation, donc pas de mouvements de récupération impossibles ou de saut improbables. Les combats réels appellent à un peu plus de sobriété.

Pimp My Fight

Parmi les choix de short, vous avez même celui d'Appolo Creed !

Parlons maintenant de l'éditeur de personnage. A la fois très complet et pas toujours ergonomique, ce dernier propose énormément d'éléments de personnalisation, que ce soit dans les shorts, les étiquettes que vous pouvez créer, les corps ou les visages, les possibilités sont vastes. Seulement, pour les visages, un système de roue faisant tourner des visages pré-modélisés empêche une création qui soit propre, et le système de mollette à la "Facegen" n'est pas sans rappeler les difficultés qu'avait présenté The Elder Scrolls IV : Oblivion en son temps. Des années en arrière dans l'édition des visages, on est loin de la finesse de l'éditeur de Fight Night 3. De plus, un manque de logique dans la hiérarchie des menus amène à des petits moments de colère : les créations faites de base dans l'éditeur ne sont pas accessibles en mode carrière, et les persos crées en mode carrière ou par l'éditeur en mode non-carrière prennent de temps à être trouver dans le roster. Par l'entremise de sous-menu de sous-menus, les sélections avant un combat sont longues et pas toujours ergonomiques. Ajoutez à cette lourdeur inutile des temps de chargement très longs qui sont le défaut de ce titre, et vous vous direz que le moins de temps passé dans les menus ménagera votre impatience, votre soif de sang et de victoire.
Les Plus
  • Un choix impressionnant de combattants
  • Une modélisation des corps ahurissante
  • La grande variété des situations de combats et des prises
  • Le nombre de modes de jeu
  • Beaucoup d'éléments de personnalisation déblocables
  • Un mode création de personnage exhaustif sur certains points (tatouages, vêtements) ...
Les Moins
  • ... mais peu ergonomique sur d'autres (visages et corps)
  • Une ergonomie des menus pas toujours optimisées
  • Des temps de chargement agaçants
Résultat

Dans l'ensemble, UFC Undisputed 3 est très convaincant. Très généreux dans le contenu, une réalisation solide, un panel de coups et de combattants variés, de quoi occuper le joueur pour une très longue durée. Seuls bémols au tableau : menus à rallonge et temps de chargement très irritants. Après, il ne faut pas oublier que c'est une simulation, et même si THQ a tenté d'aller draguer un peu l'arcade avec une prise en main plus dynamique et punchy, il n'en reste pas moins que le rythme des combats est freiné par une loi plus que bien respectée ici : le réalisme. Ce mot est d'ailleurs un très beau substantif pour résumer ce jeu : du réalisme.

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