Départ arrêté pour Shrek et ses amis
- Éditeur GameMill Entertainment
- Développeur GameMill Entertainment
- Sortie initiale 3 nov. 2023
- Genre Course
Avec Mario Kart 8 Deluxe, Crash Team Racing : Nitro-Fueled et maintenant Disney Speedstorm, la ligne de départ est saturée pour les concurrents. Et pourtant, un courageux (ou insoucieux) projet débarque en trombe pour obtenir sa petite place sur le podium : DreamWorks All-Star Kart Racing ! Comme son nom l'indique, ce nouveau Mario Kart-like a pour promesse de faire honneur à Shrek, Alex, Baby Boss et tous leurs amis respectifs. Enfin ça, c'est sur le papier...
L'histoire
Cette pluralité d'univers et de personnages constitue paradoxalement le gros atout du jeu, mais aussi l'un de ses points noirs. Contrairement à Disney Speedstorm qui a pris soin d'unifier le chara-design de ses protagonistes, DreamWorks All-Star Kart Racing se contente de transposer tels quels ses personnages venus du grand écran. D'un côté, vous pouvez donc avoir des héros aux courbes arrondies, et d'autres aux angles bien marqués. Vous vous en doutez, ce manque d'homogénéité rend le tout assez disgracieux. Toutefois, les univers choisis étant particulièrement variés, le jeu arrive à faire voyager. Chaque piste – pour un total de 20 – propose des approches visuelles différentes. Vous vous plaisez alors à foncer au travers des paysages champêtres de Shrek, du zoo de Madagascar ou au sein de la BabyCorp, même si ce n'est pas toujours très joli. Les textures, dès que votre regard ose s'aventurer au-delà de la piste, sont baveuses, lisses, pour ne pas dire inexistantes.
Dans un monde idéal, Disney Speedstorm et DreamWorks All-Star Kart Racing auraient pu être complémentaires : le titre de Bamtang réussit là où celui de Gameloft échoue. Disney Speedstorm est magnifique, soigné dans le moindre détail, mais manque aussi cruellement d'inventivité. Ce n'est pas le cas de DreamWorks All-Star Kart Racing qui a pour vraie qualité sa fantaisie. En plus d'être variés, les différents tracés sont bien dessinés, avec des virages serrés, de grandes courbes, des raccourcis bien dissimulés ou non, des routes secondaires accessibles temporairement, des chemins plus étroits et d'autres plus larges. Le jeu de kart propose même des passages sous l'eau et dans les airs. Cette créativité se ressent également dans la diversité des véhicules proposés. Si Wolf a une jolie allemande, Shrek, lui, pilote un kart qui a directement été taillé dans un tronc d'arbre. L'âne conduit de son côté un véhicule aux couleurs de sa dragonne et Bridget se trimballe dans une vieille chaussure sur roues. Parfois, les véhicules frôlent le mauvais goût, mais ont l'avantage d'être très divertissants et de vous pousser à remplir tous les challenges possibles pour les déverrouiller.
Le principe
Des tracés qui osent.
Outre le fait qu'il est difficile de comprendre les règles qui régissent cet univers, DreamWorks All-Star Kart Racing est aussi extrêmement brouillon. On pardonne facilement le manque d'animations ici et là, alors même qu'il est difficile de comprendre tout ce qui se passe à l'écran. On excuse moins le fonctionnement incompréhensible des objets défensifs ou offensifs du jeu. Dans un Mario Kart, l'utilité d'une banane ou d'une carapace rouge coule de source. Dans DreamWorks All-Star Kart Racing, c'est tout l'inverse : plusieurs objets peuvent avoir la même fonction. Un moteur de voiture, un boulet de canon, un oignon ou même un biberon – on en oublie forcément – équivalent à une carapace verte dans 8 Deluxe. Un poisson, une armoire, une hache s'utilisent comme une peau de banane. En d'autres termes, chaque personnage possède ses propres objets, qui remplissent pourtant la même fonction. C'est donc très confus ! Notez également qu'après plusieurs heures de jeu, on ignore encore l'utilité de certains bonus. On pense notamment à ce singe qui, lorsque vous l'utilisez, débarque par les airs pour vous donner un objet aléatoire. Il a la même utilité que n'importe quel autre item que l'on trouve sur la piste, sauf qu'il vous fait perdre votre temps. Comme il est difficile de retenir l'effet de chaque objet d'une course à une autre, vous vous retrouvez à tout balancer n'importe comment, en espérant qu'il se passe quelque chose à votre avantage.
Pour qui ?
On ne comprend pas toujours ce qu'il se passe à l'écran.
L'anecdote
Les univers des films sont plutôt bien retranscrits.
- Un vrai sentiment de progression
- L'univers DreamWorks plutôt bien retranscrit
- Des circuits aux tracés imaginatifs
- Difficile à prendre en main, et donc peu accessible pour les plus jeunes
- Un level design incompatible avec le gameplay
- Pas toujours très dynamique
- Des objets dont a du mal à comprendre l'utilité
- Très brouillon
- Assez vilain (visuels, animations)
- Très, très, très bruyant
Si vous cherchez un Mario Kart-like fonctionnel – quoique – pour vous changer les idées de la "possible routine" des 96 circuits de 8 Deluxe, ou si vous n'avez pas de Nintendo Switch sous la main et que vous êtes un ou une grand(e) fan de Shrek et compagnie, alors peut-être qu'il est possible d'envisager d'acheter DreamWorks All-Star Kart Racing. Si vous n'entrez dans aucune de ces catégories, nous ne pouvons que vous conseiller de passer votre chemin. Cette production signée Bamtang Games n'est ni très jolie, contrairement à un Disney Speedstorm, ni très accessible comme peut l'être un Pat' Patrouille Grand Prix et n'atteint bien évidemment pas la cheville d'un Mario Kart. Autrement dit, DreamWorks All-Star Kart Racing n'a pas grand-chose pour lui, si ce n'est la présence des environnements et des personnages des licences adaptées.