Resident Evil Tome 2 : de Albert Wesker à Zoe Baker
15 déc. 2022

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En 2015, Third Éditions nous livrait un premier tome rétrospectif dédié à la saga Resident Evil. Ce pavé se laissait dévorer comme une cervelle bien fraîche pour un zombie, avec comme essence les heures de gloire et les heures sombres de la tonitruante série à succès chez Capcom... Le tome 2 embraye sur une question clé : comment la saga peut se relever après le "trop costaud" Resident Evil 6 ? Remise à plat des principes, ouverture culturelle importante, écoute des joueurs : Capcom a réussi le coup de maître avec Resident Evil VII, et vous saurez tout de cette formidable aventure de création vidéoludique.

Si le premier tome a pu nous laisser un petit arrière-goût de trop peu, ce tome 2 satisfera votre insatiable besoin de couvrir chaque pan d'histoire. À la manière de l'exploration minutieuse du moindre recoin obscur des nombreuses pièces de la maison des Baker et les allers-retours qui vont avec, ce livre aborde l'histoire de Resident Evil à partir de 2012 sans en rater une miette de peau en décomposition. Les sources sont nombreuses et complémentaires : interviews et journaux de bord des concepteurs, articles de presse, mais également de nombreux entretiens réalisés par l'auteur de ce livre avec des experts de l'horreur, du cinéma et du jeu vidéo. Cette dernière brique apporte un éclairage complémentaire bienvenu aux déclarations issues de chez Capcom, chose qui manquait cruellement au premier tome.



- Comme une bonne vieille cassette de The Ring, impossible de ne pas être attiré par cet objet. -


Third Éditions a confié ce second tome à Patrick Hellio et c'est tant mieux. Auteur de différents livres sur le jeu vidéo, journaliste et chroniqueur, il fait preuve d'un souci du détail impressionnant dans l'exploration de ce monument. Rien n'est laissé au hasard, chaque pierre est retournée, chaque angle est fouillé : vous serez surpris comme la saga Resident Evil fourmille de passerelles culturelles. Prenons pour exemple le chapitre dédié au renouveau du genre horrifique des années 2010-2020 dans le cinéma, où pendant un bon moment Patrick Hellio parvient avec brio à nous transmettre l'envie de voir ou revoir des films qui ont contribué de près ou de loin à influencer l'équipe de Resident Evil VII et le style particulier de cet épisode, tout cela sans une seule fois citer "Resident Evil".



- Un sommaire exhaustif. -


Le livre suit globalement une trame chronologique en continuant avec Resident Evil Village et sa légère tendance à revenir aux mêmes erreurs post-Resident Evil 4, exploitant une recette fraîchement revue mais cédant à la tentation de l'action facile, comme ce sera le cas avec les épisodes 5 puis 6... Patrick Hellio revient d'ailleurs allègrement à cet épisode charnière qu'aura été Resident Evil 4 et ses nombreuses rééditions, épisode pourtant déjà largement couvert par le tome 1. Mais il est difficile de parler du renouveau fondamental qu'a représenté Resident Evil VII chez Capcom sans faire le parallèle avec ce 4e opus, tant les circonstances, les méthodes et les remises en question ont été proches.



- De quoi devenir un expert de l'horreur bio-réaliste. -


Moi qui suis un fan de la saga et pensais déjà en avoir beaucoup vu et lu, Resident Evil : Des zombies et des hommes, volume 2 m'a plus que comblé. Je l'ai littéralement dévoré, abandonnant pendant un temps mes séries en cours sur Netflix, délaissant Resident Evil : Revelations 2 fraîchement acquis sur Switch, oubliant régulièrement mes enfants à la sortie de l'école. Ce livre a également aiguisé ma curiosité envers quelques titres de la saga n'étant pas passés entre mes mains, me sentant alors investi d'un devoir de complétude pour atteindre une connaissance globale de Resident Evil. Là où l'auteur n'a visiblement aucune lacune, tant ses connaissances des moindres titres de la saga laisse pantois.



- Un livre éclairant à ne pas manquer ! -


📖 👀 À lire et à offrir : Resident Evil : Des zombies et des hommes, volume 2, Patrick Hellio, 2022, 334 pages, 34,90 € chez Third Éditions.

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